29 juin 2012

Où es-tu ?


Marc Levy
Edition : Pocket
Genre : Contemporain, Romance
7,00  ____ 315 pages
Paru en France en 2001

Résumé :
Adolescents, Susan et Philip représentaient tout l'un pour l'autre. Avec l'optimisme de la jeunesse, ils s'étaient promis de s'aimer pour toujours.
Mais la vie va les écarter l'un de l'autre comme deux étoiles soumises aux lois de la gravitation. Susan affrontera la violence des ouragans en Amérique centrale, tandis que Philip réussira à Manhattan. A l'exception de quelques rencontres furtives à l'aéroport de Newark, ils ne sauront de leurs vies réciproques que ce que disent les lettres qu'ils vont s'écrire pendant des années. Sans que jamais ne se brise le lien qui les unit.
Philip avait promis à Susan qu'il serait toujours là s'il lui arrivait quelque chose. Il ne pouvait pas savoir que cette promesse allait profondément boulverser sa vie, et que pour l'honorer, il devrait ouvrir son coeur à l'inconnu.




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Note : 7,5/10. Une histoire riche en émotions !
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Qu'en penses-tu, Erenella ?

Ce livre n'est pas une découverte pour moi. En effet, je l'ai déjà lu il y a quelques temps, et j'avais bien aimé. J'ai eu envie de replonger dans le monde de Lévy, à l'aide de Susan et Philip. L'émotion est toujours présente et ne perd pas de son charme à la relecture !

Ce livre est divisé en 2 parties. La première, les lettres de Susan et de Philip, leur monde, leurs rencontres, leurs réussites et leurs échecs, ainsi que leurs quelques entrevues. La seconde partie, celle qui m'a énormément touchée, l'arrivée de Lisa, qui lie davantage les deux personnages principaux, malgré leur distance/absence. On y découvre aussi Mary, une femme agaçante au début, mais qui évolue au fil du livre. (Je ne peux pas en dire davantage, ce serait gâcher le plaisir à ceux/celles qui ne l'ont pas lu !)

Ce changement brutal dans le roman m'a plu, était bien ficelé. On apprend pas mal de choses concernant les ouragans, j'ai apprécié cet aspect. Le dénouement, que j'avais oublié, m'a conquise. Voilà donc un livre assez rapide à lire, que je conseille. Je précise tout de même que ce n'est pas le meilleur de l'auteur selon moi.
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Des extraits / citations qui m'ont marquée :

« L'attachement est une absurdité, une incitation à la douleur. »

« C'est l'impatience qui tue l'enfance. »

« Aimer ce n’est pas renoncer à sa liberté, c’est lui donner un sens. »

« On rêve d’un idéal, on le prie, on l’appelle, on le guette, et puis le jour où il se dessine, on découvre la peur de le vivre, celle de ne pas être à la hauteur de ses propres rêves, celle encore de les marier à une réalité dont on devient responsable. »

 « Elle sauta aussitôt de la chaise où elle était perchée et se dirigea d'un pas déterminé vers le réfrigérateur qu'elle ouvrit brusquement. Elle prit des oeufs, une bouteille de lait et claqua le battant. Elle s'empara d'un bol dans lequel elle commença à fouetter son mélange avec une vigueur qui étonna Mary. Elle ajouta de la même façon et sans aucune hésitation, sucre, farine, et autres ingrédients qu'elle saisissait un à un sur les étagères.
-Qu'est-ce-que tu fais ?

L'enfant fixa Mary droit dans les yeux, sa lèvre inférieure tremblait.

-Dans mon pays il pleut, mais pas des pluies comme ici, des vraies, qui tombent pendant tellement de jours qu'on ne peut plus les compter. Et la pluie chez nous, elle est si forte qu'elle finit toujours par trouver son chemin pour entrer sous ton toit, et elle coule à l'intérieur de ta maison. Elle est intelligente la pluie, c'est maman qui me l'a dit, toi tu ne le sais pas, mais il lui en faut plus, toujours plus.

La colère de l'enfant grandissait à chaque mot. Elle alluma le gaz et y fit chauffer une poêle. Elle continua, interrompue seulement d'un soubresaut.

-Alors, elle cherche comment aller plus loin, et si tu ne fais pas très attention, elle se glisse dans ta tête pour te noyer, et quand elle a réussi, elle s'enfuit par tes yeux pour aller noyer quelqu'un d'autre. Ne mens pas, je l'ai vue la pluie dans tes yeux, tu as eu beau essayer de la retenir en toi, c'était trop tard, tu l'as laissée entrer, tu as perdu !

Et tout en poursuivant son monologue, de rage, elle déposa sa pâte et la regarda dorer sur le feu.

-Elle est dangereuse cette pluie-là, parce que dans ta tête, elle enlève des bouts du cerveau, tu finis par renoncer et c'est comme ça que tu meurs. Je le sais bien que c'est vrai, je les ai vus les gens qui chez moi sont morts parce qu'ils ont abandonné, c'est Enrique qui les transporte ensuite dans sa charette. Maman, pour nous protéger de la pluie, pour nous empêcher de nous faire du mal, elle a un secret...

Et de toutes ses forces réunies en un geste soudain elle fit virvolter la crêpe en l'air. Dorée, elle tournoya sur elle-même, s'élevant lentement jusqu'à venir se coller au plafond, juste au-dessus de Lisa qui la montra du doigt. Le bras aussi tendu que la corde d'un arc prête à rompre,elle hurla à Mary:

-C'est le secret de maman, elle faisait des soleils sous le toit. Regarde, dit-elle en pointant de toutes ses forces la crêpe collée au plafond, mais regarde ! Tu vois le soleil ?

Et sans attendre de réponse elle en fit revenir une nouvelle qu'elle envoya aussitôt rejoindre la première. Mary ne savait pas comment réagir. À chaque crêpe qui prenait son envol, la petite fille dressait fièrement son index en l'air et criait:
-Tu les vois les soleils, alors tu ne dois plus pleurer maintenant ! »
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Voici une interview de Marc Levy parlant du livre :



3 commentaires:

  1. Je l'ai lu deux fois...j'ai bien aimé à chaque fois. Mais pas moyen de me souvenir de l'histoire !

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  2. Il est dans ma PAL, je devrais le sortir bientôt...

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  3. Comme toi, ce livre est un coup de coeur et j'aimerai bcp un jour le relire :)

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