Genre : Historique, Théâtre
Dans un couvent de Valladolid, quelque soixante ans après la découverte du Nouveau-Monde, deux hommes s'affrontent dans un débat passionné : les Indiens sont-ils des hommes comme les autres ? Pour le dominicain Las Casas, cela ne fait aucun doute : Les espagnols, avides de conquête, ont nié l'évidene, assujettissant et massacrant les indigènes par millions. Face à lui, le philosophe Sépulvéda affirme que certains peuples sont nés pour être dominés. Tous deux s'entendent sur un point : le nécessaire salut des âmes. L'issue de cette confrontation, déterminante pour des millions d'hommes, pourrait bien être surprenante...
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Note : 7/10. Un débat on ne peut plus passionnant à suivre !
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Qu'en penses-tu, Erenella ?
Comme Cannibale, j'ai étudié quelques extraits de ce livre en classe de première. Je tenais à le lire en son intégralité (chose qui n'était pas demandé en cours) car le sujet m'intéressait beaucoup et c'est un de ceux auxquels je suis particulièrement sensible. Et puis, il se lit vite. Alors pourquoi se priver ?
Au XVIè siècle dans le couvent de Valladolid, deux hommes sont engagés dans un débat d'une importance capitale : pour Las Casas, le dominicain, les indiens sont égaux aux européens, et possèdent simplement des coutumes différentes. Il ne comprend donc pas la démarche de son Etat d'assujettir un peuple entier et de les traiter en esclaves. Mais Sépulvéda ne partage pas ses opinions : pour lui des peuples existent et sont faits pour être dominés, point barre ! La question est cruciale car il y a eu beaucoup de massacres chez les indiens, et la question de savoir si ils ont une âme ou non est cruciale. Voilà le sujet du débat, dont l'issue validée devra être bien pesée afin de ne pas prendre de mesures qui irait à l'encontre de la décision. L'enjeu est politique, bien sûr, mais il ne faut pas oublier les mœurs précisément plus importants que toute autre stratégie quelconque dans ce cas précis.
A l'heure actuelle, il va de soi que nous serions tous (ou presque) d'accord avec Las Casas. Mais pour l'époque, la question est incroyablement difficile à traiter. C'est le début de la colonisation, on créée un marché aux esclaves, on empêche ces gens de pratiquer leur religion/culture/activités parce qu'ils sont trop différents de nous. Et ça fait peur. C'est bien pour cela que j'ai eu envie de lire ce livre, je voulais voir les arguments qui seraient avancés par l'adversaire Sépulvéda, homme de savoir, sur cette question d'humanité alors que je penchais évidemment du côté de Las Casas (difficile d'être objectif de nos jours !).
Et c'est là que je me suis encore plus régalée : il faut savoir que ce livre est une pièce de théâtre (il existe le même titre du même auteur sous forme de roman), mais je trouvais que l'impact était plus important en imaginant les deux personnages se tenir face à face et mener leur débat sur une scène. Car leurs manières de procéder sont totalement différentes l'une de l'autre. En effet, Las Casas essaie de PERSUADER son adversaire ainsi que l'auditoire (tout se déroule devant 2 témoins du couvent qui sont jurés) et par conséquent le public. Il mise tout sur l'émotion et les sentiments, d'où le gros impact de ses arguments. Mais il a un point faible : son animosité face aux arguments de Sépulvéda. Il ne parvient pas à masquer ses émotions négatives (colère surtout). Car Sépulvéda au contraire tente de CONVAINCRE l'auditoire en s'appuyant sur des sources sûres (chiffres, exemples historiques, etc..) sa position est un peu plus bancale, mais toutes ses idées sont irréfutables. Il est donc vraiment bien pris au sérieux, plus que Las Casas qui raconte seulement des témoignages ou des anecdotes non vérifiables...
On cherche à la fin du bouquin une véritable décision après ce débat qui durera tout de même 2 jours. Malheureusement elle reste floue, d'ailleurs je l'ai déjà quasiment oubliée tellement elle était peu claire. C'est dommage. Mais je sais d'ores et déjà que ce que je retiendrais de ce livre est ce que je trouve le plus important : la méthode employée par les 2 hommes pour persuader/convaincre. Ce fût une lecture instructive à la fois pour sa construction méthodique, mais aussi sur le point de vue historique sur un sujet qui je le rappelle m'intéresse particulièrement. Une lecture que je recommande, après à vous de voir si vous préférez lire la pièce de théâtre ou le roman :-)
Au XVIè siècle dans le couvent de Valladolid, deux hommes sont engagés dans un débat d'une importance capitale : pour Las Casas, le dominicain, les indiens sont égaux aux européens, et possèdent simplement des coutumes différentes. Il ne comprend donc pas la démarche de son Etat d'assujettir un peuple entier et de les traiter en esclaves. Mais Sépulvéda ne partage pas ses opinions : pour lui des peuples existent et sont faits pour être dominés, point barre ! La question est cruciale car il y a eu beaucoup de massacres chez les indiens, et la question de savoir si ils ont une âme ou non est cruciale. Voilà le sujet du débat, dont l'issue validée devra être bien pesée afin de ne pas prendre de mesures qui irait à l'encontre de la décision. L'enjeu est politique, bien sûr, mais il ne faut pas oublier les mœurs précisément plus importants que toute autre stratégie quelconque dans ce cas précis.
A l'heure actuelle, il va de soi que nous serions tous (ou presque) d'accord avec Las Casas. Mais pour l'époque, la question est incroyablement difficile à traiter. C'est le début de la colonisation, on créée un marché aux esclaves, on empêche ces gens de pratiquer leur religion/culture/activités parce qu'ils sont trop différents de nous. Et ça fait peur. C'est bien pour cela que j'ai eu envie de lire ce livre, je voulais voir les arguments qui seraient avancés par l'adversaire Sépulvéda, homme de savoir, sur cette question d'humanité alors que je penchais évidemment du côté de Las Casas (difficile d'être objectif de nos jours !).
Et c'est là que je me suis encore plus régalée : il faut savoir que ce livre est une pièce de théâtre (il existe le même titre du même auteur sous forme de roman), mais je trouvais que l'impact était plus important en imaginant les deux personnages se tenir face à face et mener leur débat sur une scène. Car leurs manières de procéder sont totalement différentes l'une de l'autre. En effet, Las Casas essaie de PERSUADER son adversaire ainsi que l'auditoire (tout se déroule devant 2 témoins du couvent qui sont jurés) et par conséquent le public. Il mise tout sur l'émotion et les sentiments, d'où le gros impact de ses arguments. Mais il a un point faible : son animosité face aux arguments de Sépulvéda. Il ne parvient pas à masquer ses émotions négatives (colère surtout). Car Sépulvéda au contraire tente de CONVAINCRE l'auditoire en s'appuyant sur des sources sûres (chiffres, exemples historiques, etc..) sa position est un peu plus bancale, mais toutes ses idées sont irréfutables. Il est donc vraiment bien pris au sérieux, plus que Las Casas qui raconte seulement des témoignages ou des anecdotes non vérifiables...
On cherche à la fin du bouquin une véritable décision après ce débat qui durera tout de même 2 jours. Malheureusement elle reste floue, d'ailleurs je l'ai déjà quasiment oubliée tellement elle était peu claire. C'est dommage. Mais je sais d'ores et déjà que ce que je retiendrais de ce livre est ce que je trouve le plus important : la méthode employée par les 2 hommes pour persuader/convaincre. Ce fût une lecture instructive à la fois pour sa construction méthodique, mais aussi sur le point de vue historique sur un sujet qui je le rappelle m'intéresse particulièrement. Une lecture que je recommande, après à vous de voir si vous préférez lire la pièce de théâtre ou le roman :-)
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En voici quelques citations :
« Traiter l'autre de menteur peut être une insulte, ce n'est jamais un argument. »
« - Mon Dieu... pourquoi as -tu voulu cette bataille continuelle ? Pourquoi as-tu collé les yeux de la plupart des hommes avec de la glu ? Pourquoi les as-tu envenimés du goût de l'or et de la possession ? Pourquoi as-tu donné à certains d'entre eux l'intelligence la plus fine pour défendre l'horreur totale ? »
« Le pain des pauvres, c'est leur vie. Celui qui le leur enlève est un meurtrier. »
« Mais pendant des siècles, parlant des musulmans, nous avons dit que leur guerre sainte est une infamie ! Et maintenant nous ferions de même ? Aucune guerre ne peut être sainte quand elle entraîne le massacre et l'esclavage. »
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un livre que je ne connaissais pas et que je ne compte pas découvrir un débat qui ne me tente pas beaucoup
RépondreSupprimerça me plairait de le lire un jour, ayant vu des extraits du film en cours de philo en terminale
RépondreSupprimerIl a l'air vraiment pas mal :D
RépondreSupprimerIl ne me tente pas plus que ça... Je m'abstiendrai de le lire.
RépondreSupprimerJe ne pense pas le lire .
RépondreSupprimerça ne me tente pas spécialement ^^
RépondreSupprimerPas vraiment mon genre malheureusement... :/
RépondreSupprimerArf... J'ai partiels sur cet épisode de l'Histoire espagnole dans... 2 semaines x). Je ne savais pas qu'il existait un petit livre dessus ! Vu ta note et la petitesse du livre je pense aller me l'acheter dans la semaine du coup, il pourrait m'être utile pour mes exams aha ^^
RépondreSupprimerMerci pour la découverte !