Et puis, Paulette...

 Auteur : Barbara Constantine 

Edition : Le livre de poche

Genre : Contemporain

Prix : 6,60€ ____ Pages : 273

Résumé :

Ferdinand vit seul dans sa ferme. Et ça ne le rend pas franchement joyeux. Un jour, il passe chez sa voisine Marceline, sa voisine, et découvre que son toit est sur le point de s'effondrer. Très naturellement, ses petits-fils, les Lulus, lui suggèrent de l'inviter à la ferme. L'idée le fait sourire. Mais ce n'est pas si simple, certaines choses se font, d'autres pas... Il finit tout de même par aller la chercher. De fil en aiguille, la ferme va se remplir, s'agiter, recommencer à fonctionner. Un ami d'enfance devenu veuf, deux très vieilles dames affolées, des étudiants un peu paumés, un amour naissant, des animaux. Et puis, Paulette...

Qu'en penses-tu, Erenella ?

J'attendais le printemps ou l'été pour sortir ce petit livre de ma PAL. Je m'attendais à quelque chose de frais, de divertissant et d'attendrissant. J'ai été combée !

Cette histoire est très tendre, le ton est doux, poétique et léger, parfois humoristique, voire sarcastique. J'ai su apprécier la plume de Barbara Constantine, connue également pour ses autres romans A Méli sans Mélo ou encore Tom, petit homme, tout petit homme Tom. Elle a une écriture très fluide, visuelle et les pages s'enchaînent les unes après les autres sans le moindre soucis. Les phrases sont courtes tout comme les chapitres, je veux dire par là que Barbara ne passe pas par du superflu mais cela n'empêche pas l'histoire d'émouvoir le lecteur, loin de là ! Les titres des chapitres m'ont souvent fait sourire. L'auteur a su se placer du point de vue d'un enfant, d' un adulte dans la force de l'âge (homme et femme), des grands-parents et de personnages encore plus vieux ! Je lui tire mon chapeau.

L'attachement aux personnages est immédiat. Ferdinand, le fermier un peu gauche mais attendrissant, Marceline, la mamie que l'on voudrait tous avoir et ce malgré un vécu qu'elle tente de masquer, Guy le bon copain, les Lulus, ces petits fripons qui profitent encore de la période de l'enfance et leurs parents dont la vie conjugale bat de l'aile. Il y a aussi des étudiants, deux vieilles dames un peu folles mais pleines de bons sentiments, un restaurant, des animaux comme un âne intelligent et Chamalo le chat (je suis fan !).

Cependant parvenue aux 2/3 du roman je ne pouvais plus m'empêcher de me demander sans cesse : Mais.. qui est Paulette ? Parce que NON, je ne comprenais vraiment pas le titre arrivé à ce stade de ma lecture, et ce malgré tous les personnages déjà présents dans l'histoire. Il faudra être patient et atteindre les dernières pages pour comprendre, alors si vous voulez lire ce livre vous êtes prévenus :P

Ce que j'ai particulièrement apprécié dans ce roman, c'est qu'il est intergénérationnel. On va suivre tous les âges de la vie, avec des points de vue différents, ceux des hommes et ceux des femmes, et ils vont tous se mêler les uns aux autres, apprendre à se connaître et à se cotoyer. Dans une société devenue individualiste, c'est une véritable bouffée d'air frais ! Ce roman valorise les anciens, on devrait avoir hâte d'être à ce stade de la vie. Il nous fait comprendre notamment à travers des recettes de grand-mères qu'ils savent beaucoup de choses et qu'on a tout intérêt à les écouter. Grâce à ce livre, vous apprendrez à faire de la peinture avec des pommes de terre ! Si, si, je vous le jure !

En résumé, je suis séduite par le premier roman de Barbara Constantine que j'ai pu lire. Je vous le conseille très fortement, il se lit vite et suscite l'émotion (rire et larmes !). On prend du recul sur nous-même et les autres, et une remise en question de notre société comme ça, de temps en temps, ça fait du bien. Une bonne petite claque en somme.

« La vie n’est pas un long fleuve tranquille, qu’à cela ne tienne, il apprendrait à pagayer.»

« Hortense est très excitée, elle veut apprendre à surfer sur le oueb ! Cliquer sur le dos d'une souris ! Se mettre de profil sur fesse de bouc ! »